Véronique Delannoy
Psychothérapie et Psychanalyse à Lille et Maubeuge
RETROUVER L'ENFANT LIBRE EN SOI
L’analyse transactionnelle nous parle du concept de l’enfant libre qui est un réservoir riche en créativité et en énergie. Pour contacter cette ressource en soi nous pouvons nous donner de bonnes permissions telles que la liberté de mouvements, la spontanéité, l’imagination, la créativité, qualités propres à l’enfance, mais qui se sont souvent émoussées sous la pression des contraintes sociales, des interdits, ou des difficultés de la vie. Certains n’y ont pas eu accès à cause d’une éducation trop rigide.
Contacter l’enfant en soi, c’est pouvoir contacter les ressources inépuisables de l’enfance, l’élan vital primordial, la faculté de s’émerveiller, la capacité à imaginer et à créer, la faculté de vivre l’instant présent, dans l’ici et maintenant.
Les ateliers d’art thérapie nous permettent de redevenir enfant avec la conscience de notre être adulte.tel que nous l’explique Eric Berne fondateur de l’analyse transactionnelle. Il s’agit de favoriser les retrouvailles avec cette partie de nous qui ne demande qu’a s’exprimer par des expériences ludiques avec les formes et les couleurs (peinture, argile, sable, pigments naturels, craies…) pour se réapproprier la joie et l’énergie de vivre et de créer pour les mettre au service de notre vie.
LE MANDALA
Les temps de recentrage par la sophrologie vont favoriser l’émergence des informations de l’inconscient qui seront ensuite représentées dans le mandala sous forme de dessins, figuratifs ou non, d’abstractions ou simplement de couleurs. Créer un mandala demande de rassembler, à l’intérieur d’un espace délimité, les éléments d’un thème donné en les organisant autour d’un centre, ce qui donne à l’ensemble une puissance de transformation extraordinaire
Il n’est pas nécessaire de savoir dessiner ou de savoir peindre pour créer un Mandala mais d’être prêt aux surprises qu’il nous réserve, en tant que miroir de notre monde intérieur.
MANDALA
« Connais-toi toi-même et tu connaitras l’univers et les hommes » (Ecrit sur le fronton de Delphes.) Le mandala est une voie spirituelle de connaissance et d’éveil.
Le mandala provient de différentes traditions culturelles pour lesquelles il favorise le lien entre le spirituel et la matière. Le mandala symbolise pour le psychanalyste et psychothérapeute Yung le lien entre le Soi (le centre et la source spirituelle de l’être) et les différentes facettes de la personnalité (le Moi).
Le mandala est d’abord issu de la tradition indienne, nous le trouvons dans les textes sacrés appelés Védas. En sanscrit (culture indienne) le terme mandala veut dire cercle et forme des diagrammes symboliques représentant des textes sacrés. Le mandala est ensuite intégré à la culture sacrée Tibétaine qui lui donne le sens de centre, de cercle et d’essence. Lors de sa création les moines psalmodient et prient tandis que les artistes créent le mandala en méditant. Les mandalas sont une offrande aux êtres supérieurs et au système cosmique. Des mandalas favorisent la concentration tandis que d’autres favorisent l’éveil par la méditation, etc. Dans la tradition Bouddhiste, le mandala est composé de la divinité principale, située au centre (l’essence), entourée des autres divinités situées autour de ce centre qui s’ouvre sur quatre directions par quatre portes. Plusieurs étages symbolisent les composants de l’univers. La structure carrée est protégée et contenue par des cercles qui servent aussi à la purification.
Les quatre portes symbolisent les valeurs primordiales du Bouddhisme : l’amour, la compassion, la joie et l’équanimité.
Nous pouvons regarder le mandala à partir de trois dimensions. Notre regard entre et circule différemment dans le mandala. En effet, il y a plusieurs manières de regarder le mandala : soit notre regard est attiré par le centre, qui va alors apparaître en profondeur ou bien en avant, soit par une porte par laquelle il entre et circule dans le mandala.
Traditionnellement le mandala est aussi réalisé comme offrande pour favoriser le bonheur et la libération des tous les êtres. Cette forme de compassion est appelée « la cité suprême de la grande libération ». Cette prière est réalisée avec les trois plans de l’être qui sont le corps, la parole et l’esprit :
1° Le plan corporel participe à cette œuvre avec les mains qui deviennent acte de compassion et de sagesse.
2° Le plan de la parole est actif au travers des prières, sous forme de mantra, qui accompagnent la création du mandala.
3° Le plan de l’esprit est présent grâce à la pratique de la méditation pendant la réalisation du mandala. Cette méditation va apporter paix et calme à ceux qui contempleront le mandala. Après la cérémonie, les mandalas de sable coloré sont défaits afin de rappeler la permanente impermanence.
Pour les Navajos les mandalas sont peints lors de cérémonies de guérison afin de favoriser le rétablissement d’un équilibre perturbé.
En Australie, les mandalas colorés sur le sable représentent ce que les aborigènes nomment leurs rêves.
Le mandala contient, entoure, extrait et rassemble l’essence. C’est un processus qui permet d’entrer en soi, qui favorise l’initiation et le cheminement vers l’essence de son être situé au centre du mandala. Hors de ce centre nous sommes décentrés de nous-mêmes, nous perdons l’harmonie, l’unité et plus rien ne marche.
Jung, qui a exploré les profondeurs de l’inconscient, a découvert la pratique du mandala. Pour lui le mandala participe au processus initiatique d’individuation. Il a expérimenté ce processus lors de la traversée d’une période chaotique sur le plan psychologique.
Pour Jung, le mandala eut pour fonction la restauration d’une peau psychique qui favorisa le rééquilibrage et la réunification des contraires. Pour Michèle Rodé le mandala favorise l’intersection des fonctions paternelles et maternelles.
Le mandala naît de deux sources :
L’inconscient
Un don complet de soi
Sur le plan psychologique le mandala est un révélateur qui favorise l’harmonisation, l’unification et le recentrage.
Le mandala aide à cheminer vers le centre de soi et permet de l’exprimer grâce aux symboles. Le symbole permet de rassembler notre monde intérieur et notre monde extérieur et aussi de mettre en lien notre inconscient avec notre conscience grâce aux couleurs, aux images et aux sensations.
Jung a identifié et développé le phénomène de la synchronicité qui est une mise en relation de deux événements. Elle nous interpelle, nous dérange parfois et favorise notre processus d’évolution. Elle est une manifestation de notre inconscient.
Notre partie consciente se développe en intégrant progressivement des aspects de notre inconscient.
L’inconscient individuel est en lien avec l’inconscient collectif (famille, culture, pays, etc.). Les images communes à l’inconscient collectif apparaissent sous forme d’archétypes qui sont représentés par des symboles. Nous retrouvons ceux-ci dans les contes et les mythes.
L’archétype est un ensemble d’énergies psychiques qui agissent sur la psyché et dont la manifestation se révèle à travers le symbole.
Parmi les archétypes nous trouvons :
Le Soi qui est au centre de l’être et qui en représente la totalité et la profondeur. Pour Jung, l’objectif ultime de la vie est la connaissance du Soi qui peut être symbolisé soit par un cercle, un carré, un mandala, un sage, un guide intérieur, etc.
Se connaître permet, d’une part, de comprendre ses fonctionnements et, d’autre part, de re-connaître ses forces et ses faiblesses. Cette connaissance nous fait avancer sur notre chemin de vie dans l’ouverture à soi et à l’autre.
La personna, la personnalité apparente.
L’animus, l’énergie féminine (chez l’homme et chez la femme)
L’anima, l’énergie masculine (chez l’homme et chez la femme)
L’ombre, elle est la part de nous-mêmes que nous ignorons car nous la refoulons parce qu’elle nous fait peur. Elle se manifeste par les peurs et les colères.
Pour autant, elle est un fabuleux réservoir d’énergie qui va être favorable à notre évolution quand nous arrivons à l’intégrer de façon positive.
Notre ombre est constituée de ce que nous n’aimons pas dans notre inconscient et que nous projetons souvent sur autrui.
Lorsque nous sommes agités ou inhibés, le mandala permet de nous recentrer et/ou de nous ouvrir. Sa structure pré établie nous pousse à gérer les limites, à les respecter et à accepter un cadre contenant qui va favoriser tout en douceur la créativité et l’intuition.
Le mandala symbolise l’organisation car il offre des repères stables. Il calme et il apaise l’agitation mentale.
Le mandala est un modèle archétypal du chemin de vie : Ce cheminement ludique peut nous permettre de retrouver le fil d’Ariane dans le labyrinthe de la vie.
Comme tout symbole il est fait pour être expérimenté. Ici la pratique se fait grâce à l’union entre le corps et l’esprit.
Pratique :
Le centre du mandala représente la partie inaltérable de notre être et de la vie qui se perpétue.
Le système solaire est un mandala universel avec le soleil au centre qui dispense la vie et les planètes qui gravitent autour.
Il est important de considérer le mandala comme un tout cohérent pour qu’il garde toute son énergie créatrice d’harmonisation.
La pratique du mandala permet de découvrir ou d’approfondir notre temple intérieur avec le cercle, le carré et le triangle.
Le cercle est le symbole de la psyché dans son unicité et aussi dans son lien avec le cosmos.
Le triangle est le symbole de la puissance créatrice, des instincts et de la sexualité.
Le carré fait référence à la terre et à la façon dont nous y sommes ancrés. Cet ancrage permet de s’inscrire dans un cadre, de prendre sa place, de créer et de construire dans le monde concret.
Au cours de ce voyage vers le centre de notre être nous rencontrons des murailles à traverser pour rencontrer nos jardins intérieurs. Ces rencontres peuvent se faire grâce à notre créativité qui nous permet de dépasser nos murailles à notre rythme tout en restant en contact avec nos sensations et nos émotions. A chacune des étapes nous avons le choix de rester bloqué par nos peurs ou d’avancer en entrant en plein contact avec notre énergie de vie. Pour pénétrer le centre de notre jardin secret, il est important de rester en lien avec le potentiel de l’expérience du cheminement et de se donner un temps de méditation dans l’ici et maintenant.
Les quatre cercles : Il est proposé un chemin de vie fait de rencontres, de passages, de transmissions et de tout ce qu’ils peuvent signifier pour chacun.
Les quatre axes : Diviser le mandala en cinq parties. Le carré du cadre divisé en quatre parties et une autre au centre.
Chacune des quatre parties sera consacrée à une consigne :
Un but important dans notre vie.
Une grande question à laquelle nous n’avons pas de réponse.
Une expérience positive et constructive.
Un souvenir.
Ce travail réalisé, nous cherchons une devise en lien avec l’œuvre qui résonne en nous. Le centre du mandala sera réalisé avec un symbole.
Véronique Delannoy
LILLE
MAUBEUGE
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